« Je crois au repentir » : Bernard-Henri Lévy réagit à l’affaire Yann Moix
« Je crois au repentir. Je crois à la réparation », écrit « BHL » dans sa première réaction à l’affaire qui a éclaté lorsque « l’Express » a exhumé des dessins de Moix à caractère antisémite.
« Je crois au repentir. Je crois à la réparation », écrit « BHL » dans sa première réaction à l’affaire qui a éclaté lorsque « l’Express » a exhumé des dessins de Moix à caractère antisémite ainsi que des textes négationnistes. « Quand un homme, tout homme et donc aussi un écrivain, donne les preuves de sa volonté de rédemption, quand il s’engage, avec probité, dans le corps à corps avec ses démons, je pense qu’il est juste de lui en donner acte, de lui tendre loyalement la main et, si on le peut, de l’accompagner », explique Bernard-Henri Lévy.
Dans ce texte, « BHL » indique notamment avoir déjà eu, avant l’éclatement de l’affaire, « des explications musclées » avec Yann Moix qui lui a confirmé « la réalité de cette part d’ombre ».
« Ce n’est pas une mince affaire que de tordre le cou, même quand on est très jeune, au vieil homme antisémite en soi. Il ne suffit pas de dire “j’ai changé”. Ni de s’autoproclamer “meilleur ami des Juifs”», précise le philosophe et écrivain.
« Il y faut une rupture franche avec une société des amis du crime qui ne lâche pas aisément ses proies et dont j’ai compris, bien plus tard, qu’elle le faisait vivre sous la menace d’une sorte de chantage, goguenard et permanent, auquel il n’a pas toujours eu le cran, hélas, de résister. »
Samedi, dans « On n’est pas couché » sur France 2, Yann Moix avait demandé « pardon » à BHL. « J’ai essayé de m’arracher de ce trou noir, de ce cauchemar grâce à des gens lumineux comme BHL qui m’ont permis de me construire intellectuellement. J’ai essayé de me racheter toute ma vie, de combattre la xénophobie », a-t-il notamment dit.
Les dessins et textes étaient parus dans un magazine artisanal en 89-90, quand l’écrivain avait 21 ans.
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