Michael Jackson avait assez de drogue dans son corps « pour achever un rhinocéros »
VIDÉO. De nouveaux témoignages, dans le documentaire « Killing Michael Jackson », accablent le Dr Murray, qui a précipité la mort du roi de la pop il y a 10 ans.
Des témoignages à glacer le sang… Dans le documentaire Killing Michael Jackson, qui revient sur les circonstances de la mort du chanteur il y a 10 ans, trois policiers ont décidé de lever le voile sur l'enquête de l'époque, révèle le quotidien britannique The Sun. « Il y avait assez de propofol dans son corps pour achever un rhinocéros », révèle l'un d'entre eux face caméra, confirmant que la mort de l'artiste, dans la nuit du 24 juin 2009, est bien due à une surdose de cet anesthésique.
La star avait pris l'habitude de se shooter à ce médicament pour s'endormir, sous la responsabilité du cardiologue américain Conrad Murray, payé 150 000 dollars par mois, qui lui administrait le produit en toute illégalité, sachant qu'il n'y avait pas d'appareil de dosage dans la chambre ni d'électrocardiogramme ou d'alimentation correcte en oxygène, comme c'est le cas lors de l'utilisation de ce médicament en milieu hospitalier. « En gros, Murray utilisait le sac de solution saline pour suspendre la bouteille de propofol et, sans doute, pour la cacher, car il ne voulait pas que quelqu'un sache qu'il lui donnait ce produit », résume dans le documentaire Steve Shafer, professeur d'anesthésiologie à l'université de Stanford.
Un sac caché dans la propriété
Pour sa défense, Murray indiquera que c'est Michael Jackson lui-même qui avait augmenté la dose ce soir-là, provoquant sa mort, affirmant qu'il avait tout fait pour le ranimer, tout en appelant à l'aide quand il s'était rendu compte qu'il ne respirait plus. Les policiers arrivés sur place ont une tout autre version, car ils ont immédiatement remarqué qu'on avait tenté de dissimuler des preuves, notamment en retrouvant plus tard le sac du médecin caché dans la propriété… « Nous avons retrouvé un tas de médicaments qui ont été utilisés, comme du propofol », raconte l'inspecteur Orlando Martinez dans Killing Michael Jackson. « Il y avait là tous les rebus, tous les déchets… Les aiguilles, les bouteilles vides, tout ce qui, lorsque nous sommes entrés dans la chambre, aurait dû normalement s'y trouver. » Les policiers en déduisent qu'au lieu de porter immédiatement secours à l'artiste le docteur Murray a « arrêté le massage cardiaque ou a attendu d'avoir tout rangé pour le pratiquer ». Et l'inspecteur Dan Myers de conclure : « Au bout de quarante-huit heures d'enquête, il était clair qu'il s'agissait d'une mort suspecte et qu'il y avait plus qu'une simple overdose… »
Le docteur Murray a toujours clamé son innocence, disant avoir servi de bouc émissaire dans ce drame. Condamné à quatre ans de prison pour homicide involontaire par la justice américaine, il est sorti en 2013 après avoir purgé la moitié de sa peine. La famille du chanteur s'était également retournée, sans succès, contre le promoteur AEG Live, qui avait organisé les derniers concerts de Jackson, en l'accusant d'avoir négligé la santé de l'artiste.
À l'époque, les proches s'inquiétaient de la situation financière du défunt en raison des nombreuses charges courantes et des dettes contractées. Dix ans après sa mort, après une habile exploitation de son image et de ses œuvres, la star continue à rapporter une fortune (400 millions de dollars entre 2017 et 2018)… Selon le magazine Rolling Stones, le label Michael Jackson serait aujourd'hui évalué à près d'un milliard de dollars.
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